Le hêtre a connu des dépérissements dans le passé suite à des sécheresses extrêmes comme celles de 1976, 1989-91 ou 2003. Ces aléas climatiques induisent une dégradation transitoire du houppier et une réduction de croissance notamment l’année de l’aléa, suivie par une rémission et une reprise de croissance les années suivantes. L’avenir du hêtre n’est pas remis en cause par les modèles de projection de probabilité de présence dans le nord-est de la France. Cependant, depuis 2018, un dépérissement brutal et sans précédent de hêtraies est observé localement dans les régions Grand-Est et Bourgogne Franche-Comté et dans les pays limitrophes, en Suisse et en Allemagne. La sécheresse exceptionnelle de 2018 et le déficit hydrique associé sont les éléments déclencheurs de ce dépérissement accentué par les sécheresses de 2019 et 2020. La situation sanitaire du hêtre est ainsi devenue inquiétante dans les régions concernées. Le département Santé des forêts a mis en place un suivi de 30 placettes de hêtres dès 2019 pour décrire les trajectoires d’évolution de l’état sanitaire des hêtres dépérissants post-2018. En parallèle et en collaboration avec le DSF, l’UMR Silva INRAE Grand Est développe des recherches pour mieux quantifier les déficits hydriques, définir les facteurs de vulnérabilité, le rôle des agents biotiques secondaires et les mécanismes de mortalité et de résilience du hêtre via des analyses biochimiques et dendrochronologiques. La tournée de terrain propose d’échanger sur ce sujet de dépérissement de hêtres dans la forêt domaniale de Bride (Lidrezing, 57) où une placette DSF de suivi a été installée. Cette tournée est animée par le DSF et INRAE en collaboration avec l’ONF.