Suite au retrait du thiaclopride, le projet PALPuF (2018-2019) s’est proposé de rechercher des stratégies de protection du fraisier contre les pucerons, en testant des solutions de biocontrôle (substances naturelles, macroorganismes), associées à une nutrition des plantes susceptible de favoriser leur état de défense vis-à-vis de ces ravageurs. Sur une culture hors-sol de fraisiers de la variété Gariguette, en abri chauffé, soumise à une pression modérée du puceron Rhodobium porosum, un régime de fertilisation appauvri en azote et renforcé en calcium a montré un effet limitant significatif sur le développement des populations du ravageur. Ce résultat ne s’est toutefois pas confirmé en conditions de production sur une culture soumise de janvier à fin avril à la succession des populations des pucerons Acyrthosiphon malvae, Rhodobium porosum et Chaetosiphon fragaefolii. Là où une seule application de thiaclopride permettait un nettoyage rapide et durable de la culture, les alternatives chimiques montrent des limites. Ainsi, le spirotetramat n’a pas montré d’efficacité sur l’espèce Acyrthosiphon malvae, au contraire du pyrimicarbe, qui, lui, s’est avéré d’efficacité insuffisante sur Rhodobium porosum.