La résistance aux anthelminthiques a fait l'objet de nombreux signalements en France depuis les années 80 notamment en petits ruminants. La situation s'est aggravée durant ces décennies et les signalements chez les bovins, encore rares, montrent également une situation très inquiétante dans notre pays. Ce phénomène doit amener les praticiens a minima à explorer la sensibilité des populations des strongles digestifs dans les élevages de ruminants dans toutes les situations de suspicion clinique ou zootechnique suite à une mauvaise réponse au traitement, voire à systématiser cette évaluation afin de prévenir/gérer tout début d'inefficacité. Le test de réduction d'excrétion fécale (TREF) post-traitement est à ce jour la seule méthode accessible en routine pour les vétérinaires et valide pour toutes les familles d'anthelminthiques. Il a été standardisé très récemment mais reste relativement lourd à réaliser. Pour les Benzimidazoles, les tests in vitro (éclosion des oeufs) et moléculaires (différents tests PCR) ont été developpés avec succès. En revanche, pour les autres familles anthelminthiques, des travaux sont en cours dans ces deux directions et nécessitent encore des validations ou des recherches complémentaires pour être utilisables dans la surveillance de la résistance aux anthelminthiques