Les champignons mycorhiziens à arbuscules (CMA) contribuent à la santé des plantes, notamment grâce à leur effet de biocontrôle contre les ravageurs du sol tels que les nématodes à galles (Meloidogyne spp.). Ces parasites ont un impact particulièrement sévère sur les cultures maraîchères. Notre objectif est de coupler les effets de biocontrôle des CMA et des plantes de service comme leviers agroécologiques pour réduire l'impact des nématodes à galles. L'étude a été menée sous serre sur une variété de poivron sensible (Capsicum annuum cv Doux Long des Landes) en comparant deux stratégies de valorisation des CMA. La première utilise un inoculum du commerce standard composé de deux souches de CMA (Funneliformis mossae et Rhizophagus fasciculatus). La seconde favorise la diversité des CMA indigènes à l’aide d’une plante de service cultivée en inter-rang avant de planter les poivrons. A partir d’analyses en métabarcoding, nous avons évalué la capacité de différentes plantes de service à multiplier une diversité de CMA indigènes. L’effet de biocontrôle des CMA a été couplé à celui d’une plante de service répulsive vis-à vis des nématodes : Tagetes patula associée aux poivrons infectés par les nématodes à galles. Nous avons montré que la stratégie de valorisation des CMA indigènes a été plus efficace que l'utilisation de l'inoculum du commerce pour mycorhizer les poivrons. L'association de T. patula avec des poivrons mycorhizés a réduit de 72 % en moyenne l’infection des poivrons par les nématodes à galles. T. patula a montré un bon potentiel en tant que plante de service pour son effet de biocontrôle et sa capacité à promouvoir la diversité des CMA indigènes. Ces résultats nécessitent des études plus approfondies en conditions contrôlées et sur une période plus longue avant d'être menées au champ.