De nombreux travaux montrent que l'organisation réticulaire s'établissant entre des acteurs hétérogènes joue un rôle crucial dans le développement des innovations mais également pour la performance des firmes. Cependant, rares sont ces travaux qui adoptent une approche dynamique. L’évolution de ces réseaux inter-organisationnels reste ainsi très mal comprise aussi bien au niveau de l’industrie que celui des firmes. En se reposant sur la théorie du cycle de vie des industries ainsi que sur les littératures économique et managériale analysant les réseaux d’alliances, l'auteur met en lumière des régularités dans la déformation des réseaux d’alliances au fil du développement des deux premières générations de biotechnologies (génie génétique et génomique). Il met également en lumière l’existence d’un lien entre une insertion particulière des firmes au sein des réseaux d’alliances et leurs performances. La constitution de trois bases de données recensant : i) les alliances établies au sein de l’industrie des biotechnologies de 1976 à 1999 entre les nouvelles entreprises de biotechnologies (NEB), les grands groupes industriels et les institutions de recherche académique, ii) les brevets déposés par ces acteurs, iii) plusieurs variables de performance comptables des NEB, ont permis d'observer trois grandes séries de résultats : 1) La stabilité de l'organisation réticulaire et niveau d'agrégation. 2) La déformation des réseaux d’alliances au niveau de chaque génération biotechnologique. 3) La déformation des réseaux d’alliances au niveau des nouvelles entreprises biotechnologiques.