Evaluation du bilan hydrique parcellaire en vue d'une gestion de l'eau. Essai de régionalisation et d'application à la gestion durable de la nappe : cas de la Beauce
Résumé
At the beginning of the nineties, there was strong deficiency of water budget in the area of Beauce that was particularly remarkable with a sharply dropped of the level of a river, “Conie“. This evolution was accompanied with the intensive use of irrigation for the whole area of Beauce to have the maximum yield This study present an evaluation of a water budget model (Bilhyna) on a compartmental scale, and precisely to use this model to analyze of the requirements of water in Beauce, as well for the regional cultures traditional or less frequent as for, in the long term, of the new cultures . This approach would allow to provide, such a known last situation, or in the long term, future (climate change), a better tool to specify the effect of the cultures and their requirements of water, and the effect of their successions and their practices, amongst other things is the irrigation, on the water budget in the Beauce area in order to envisage a sustainable management of the resources of this aquifer. The conclusions of the analysis of the past fifty climatic years` data show that there will be no lack of water in the Beauce region due to the cultural use. On the other hand, the Beauce groundwater, mainly recharged by precipitations, can show remarks of overexploitation for certain years but the level of this groundwater is undoubtedly able to go up quickly during the relatively wet years. The effect of corn for a series of consecutive years of dryness can be considerable; (only 73 ¨% of the climatic years allow a positive refill towards the groundwater against 100% of the years in case of garden pea). A strategy of management of the cultures, is to increase the cultivated surface of less demanding of water (for example the garden pea) compared with the cultivated surface of corn in order to avoid the temporary lack of water. The climate changes of a fifty last years data (increase in temperature of 1.5 ° C with an increase of 55 mm /year of precipitations) are positive for the sustainability of groundwater for the cereal field crop of the region of Beauce.
Au début des années 1990. La nappe phréatique de la Beauce s’est révélé fortement déficitaire Cela a été particulièrement marquant lorsque le niveau d’une rivière, « la Conie », s’est abaissé au point de l’assécher. Cette évolution s’est accompagnée de l’utilisation intensive de ressources en eau pour irriguer le quasi totalité de la région de la Beauce afin de réaliser un rendement maximal. Le travail présenté dans cette thèse concerne l’évaluation d’un modèle de bilan hydrique Bilhyna à une échelle parcellaire, et précisément d’utiliser ce modèle pour une analyse des besoins en eau sur la Beauce, tant pour les cultures régionales classiques ou moins fréquentes que pour, à terme, des cultures nouvelles. Cette approche permettrait alors dans un contexte passé connu, mais aussi actuel et, à terme, futur (changement climatique). de mieux préciser le poids des cultures et de leurs besoins en eau, mais encore celui de leurs successions et de leurs pratiques, entre autre l’irrigation, sur le bilan de la nappe de la Beauce afin de prévoir une meilleure gestion durable des ressources de cette nappe. Les conclusions tirées de l’analyse sur la série de cinquante ans démontrent qu’il n’y aura pas de manque d’eau dans la région de la Beauce dû à l’utilisation agricole actuelle. En revanche, la nappe de la Beauce, principalement rechargée par les précipitations, peut montrer des remarques de surexploitation pour certaines années mais le niveau de cette nappe est sans doute capable de remonter rapidement pendant les années relativement humides. Le poids du maïs pour une série d’années de sécheresse consécutives peut être considérable ; (seulement 73 ¨% des années climatiques permettent une recharge positive vers la nappe contre 100% des années dans cas du petit pois). Une stratégie de gestion des cultures, d’augmentation de la surface cultivée par des cultures moins exigeantes de l’eau (par exemple le petit pois) par rapport à la surface cultivée de maïs peut être une solution à ce manque temporaire d’eau. Les changements climatiques d’une série des cinquante dernières années (augmentation de température de 1.5 ° C avec une augmentation de 55 mm /an de précipitations) sont favorables pour la durabilité de la nappe pour la grande culture céréalière de la région de Beauce.