Analyse des causes de la résistance du pêcher, Prunus Persica (L) Batsch, au puceron vert du pêcher, Myzus Persicae Sulzer
Résumé
Les travaux concernent l'étude du contrôle génétique de la résistance d'une variété de pêcher au puceron vert du pêcher et l'analyse des causes de la résistance d'une autre variété de pêcher à ce puceron. Les mécanismes associés à la résistance de Rubira, processus nécrotique et influence répulsive, sont induits par les fondatrigènes de Myzus persicae Sulz. Les réactions nécrotiques restent localisées aux tissus piqués par le puceron. L'influence répulsive qui peut intervenir avant l'apparition des réactions nécrotiques présente un caractère systémique. En l'absence des pucerons, ce caractère ne persiste que deux à trois jours. L'influence répulsive est également induite par des pucerons non inféodés au pêcher, virginogènes de M. persicae et fondatrigènes de Phorodum humuli Schrank. Elle est atténuée par les fondatrigènes de Brachycaudus persicae Pass., espèce colonisant Rubira. Les blessures mécaniques n'induisent pas l'influence répulsive de Rubira. La relation plante-puceron dépendrait donc de la nature et des lieux d'émission de la salive. L'étude par actographie du comportement alimentaire des fondatrigènes de M. persicae montre que la résistance de Rubira intervient d'abord au niveau des tubes criblés puis elle diffuse dans les tissus de l'écorce. L'efficacité de la résistance induite dépend de l'insecte inducteur et de durée de l'induction. La composition de la salive émise par les pucerons pourrait varier en fonction de celle de l'aliment car des pucerons élevés sur milieu synthétique transforment ce dernier lorsqu'il renferme notamment la prunasine. Cette substance cyanogénique défavorable aux pucerons particulière au Prunus, n'a pu être détectée dans le phloème du pêcher. Les travaux concernant l'élevage des pucerons sur milieux synthétiques montrent qu'en présence du saccharose, le sorbitol est ingéré et présente une bonne valeur nutritive.