Does crop mosaic influence agricultural landscape quality for breeding birds? Assessment by national databases
L'assolement influence-t-il la qualité des paysages agricoles pour les oiseaux nicheurs ? Estimations à partir de bases de données nationales
Résumé
The management of crop mosaic could improve the quality of agricultural landscapes for birds, and more generally for biodiversity. Knowledge is available at the field (crop suitability) and national scales (trend analysis), but few at the landscape scale. We therefore linked the French Breeding Bird Survey on about 500 landscapes of 400 hectares, with a high-resolution multi-years land use database. Response models linking birds to crop mosaics were set, based on the variations between separate landscapes (synchronic models), and the variations of landscapes from one year to the other (diachronic models). We found that the information on crop suitability did not allow for prediction at the landscape scale and that the synchronic responses were stronger than diachronic ones, sometimes opposite. We deduced a disjunction between the landscape quality for birds and the immediate effect of its attractiveness under crop influence. Synchronic responses were modest, and varied with the landscape and geographical contexts. They were more pronounced in complex landscapes with grass and hedges, and for farmland birds compared to the whole bird community. We found that the responses to crop diversity were positive or neutral. The interest of the models taking into account explicitly the interactions between crops allows us to suggest that the crop suitability is not invariable but depends on the crop combination. The signals detected by this study were low and should be interpreted as trends that do not allow advice in specific situations. However, the results challenge some simple models used to perform biodiversity assessments on territories or agri-food and feed chains.
Les pratiques d'assolement pourraient améliorer la qualité des paysages agricoles pour l'avifaune, et plus généralement pour la biodiversité. Les relations entre avifaune et cultures sont habituellement abordées aux échelles locales (valeurs des différentes cultures comme habitat) et nationales (analyses de tendances), mais peu à celle du paysage. Nous avons confronté les données du Suivi Temporel des Oiseaux Communs sur environ 500 paysages de 400 ha à des données d'occupation du sol à haute résolution. Pour paramétrer des modèles de réponse de l'avifaune, nous avons exploité les variations entre paysages distants (modèles synchroniques), et les variations de paysages suivis d'une année à l'autre (modèles diachroniques). Nous avons observé d'une part que la valeur des cultures comme habitat ne préjuge pas des réponses à l'échelle du paysage, et d'autre part que les réponses synchroniques sont plus fortes que les diachroniques, et parfois contraires. Nous en déduisons une disjonction entre la qualité du paysage pour l'avifaune et l'effet immédiat de son attractivité sous l'effet des cultures. Les réponses sont modestes et variables selon les contextes paysagers et géographiques. Elles sont plus marquées en contexte de bocage et concernent davantage les spécialistes agricoles que l'ensemble de la communauté. La diversité des cultures est favorable ou neutre selon les cas. L'intérêt des modèles prenant en compte explicitement les interactions entre cultures nous permet de conjecturer que la valeur de chaque culture comme habitat n'est pas fixe et dépend de leur combinaison. Les signaux détectés par cette étude corrélative sont faibles et doivent être interprétés comme tendances qui ne permettent pas de produire du conseil dans des situations particulières. Si l'on considère les niveaux des filières et des territoires, les résultats remettent en cause certains modèles simples utilisés pour réaliser des évaluations.
Origine | Version validée par le jury (STAR) |
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