Jeunesses rurales, jeunesses populaires, un public scolaire méconnu
Résumé
Comme l’écrivent Claire Lemaître et Sophie Orange en ouverture du récent numéro de la revue Savoir/Agir consacré aux « Jeunesses rurales » (n° 37, 2016) : « La question de la jeunesse rurale, si elle a fait l’objet de récents travaux, demeure un objet de recherche relativement sousexploré par les sciences sociales. Cette relative invisibilité tient pour beaucoup au fait qu’il s’agit d’une jeunesse « sans éclat » et « sans écart », qui ne se distingue ni par son excellence, ni par ses troubles. Ces jeunes ruraux ne font par ailleurs pas ou peu l’objet de politiques publiques spécifiques – du moins à l’échelle nationale – contrairement aux jeunes des quartiers ». Des ressources et synthèses existent toutefois, comme le travail de référence de Benoît Coquard, « Que sait-on des jeunes ruraux ? », Revue de littérature, rapport d’étude commandité par l’Injep et disponible en ligne1 ou le dossier « Les jeunes ruraux : zoom sur une population en pleine mutation disponible sur ce même site de l’Injep »2. Au moment où le désengagement continu de l’État laisse craindre l’accroissement des nouvelles fractures territoriales, il nous a paru nécessaire de faire un point sur la question des jeunesses rurales et plus spécifiquement des jeunesses populaires avec Nicolas Renahy, directeur du Centre d’économie et de sociologie appliquées à l’agriculture et aux espaces ruraux (CESAER) et auteur d’un ouvrage de référence sur la question (Les Gars du coin. Enquête sur une jeunesse rurale, Paris, La Découverte, 2005).
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