Ressentir la fraîcheur en ville, un service de l'arbre
Résumé
Plus de 60 % de la population mondiale vivant en ville, la répétition des épisodes de canicule impacte le confort des citadins et pose un enjeu de santé publique pour les populations sensibles. Pour améliorer le confort estival dans les villes, tout en limitant les dépenses énergétiques induites par la climatisation et les émissions associées de gaz à effet de serre qui amplifient l’Îlot de chaleur urbain (ICU), différentes études préconisent l’accroissement de la place de la végétation. Les bienfaits de cette végétation, désignés sous l’appellation de services écosystémiques, font l’objet de recherches récentes et particulièrement soutenues. L’arbre en particulier, par sa structuration spatiale, les capacités d’interception de la lumière et de transpiration de ses feuilles, est potentiellement un fort levier d’action sur le climat urbain et la lutte contre les ICU. Ce service écosystémique dépend en grande partie de l’ampleur de l’ombrage fourni par son développement aérien (surface et densité foliaires), mais aussi pas ses conditions d’accès à l’eau (type de plantation, résistance de l’espèce aux contraintes hydriques, présence de mycorhizes associées…) pour assurer sa croissance et sa transpiration. Un ensemble d’expérimentations récentes, en particulier sur le tilleul dans plusieurs villes d’Europe, doit nous permettre de mieux comprendre et quantifier les services de rafraîchissement de l’air par l’arbre et de proposer des outils de suivi de leur vitalité et santé pour les gestionnaires. Cette connaissance devrait également nous permettre de mieux concevoir les projets d’infrastructure verte pour le développement de villes plus soutenables.