Formation et développement des accords environnementaux internationaux : les effets de leadership
Résumé
This paper analyses the shaping of global environment agreements with two case studies: the negotiation of international air pollution and that of the ozone layer. It takes in account the positions of countries, influence exertion, the role played by science and institutions. Three main findings stem out. First, the definition of an agreement can result from the commitment of one country or a small coalition of countries. Second, in a local context of uncertainty, unilateral policy can be used as a binding means for other countries to cooperate. According to the countries interests, science may be used to legitimate participation or as a withdrawal argument. Third, the executive director of the organisation carrying the negotiations can play a decisive role to reach the consensus.
Nous nous proposons dans cet article de déterminer les variables explicatives de la formation d’accords environnementaux internationaux. A travers l’analyse de deux études de cas relatives aux négociations sur les pollutions transfrontières et sur la couche d’ozone, nous analysons les positions des acteurs en jeu, l’exercice d’influence, et le rôle de la science et des institutions en charge des négociations. Il est ainsi montré que l’avènement d’un accord coordonné peut être le résultat de l’action d’un pays (ou d’une petite coalition de pays). De même, profitant du contexte d’incertitude, un pays (ou une petite coalition de pays) peut être amené à adopter une politique unilatérale de manière à faire pression sur ses partenaires pour qu’ils en fassent autant. Il ressort également que, selon l’intérêt des pays, la science peut être utilisée aussi bien pour légitimer une position pro-coordination qu’une position de défection. Enfin, on constate que le rôle joué par le directeur exécutif de Conférence peut lui aussi être déterminant.