Cet article se propose de montrer la pertinence de l'intégration de la production domestique et de l'utilisation de critères non monétaires dans les mesures de la pauvreté et de l'exclusion. Face au poids économique de la production non marchande, on rappelle la faiblesse de son enregistrement statistique, encore dans les données actuelles : tant au niveau du Système de comptabilité nationale qu'à celui des Enquêtes européennes de budget des ménages. L'auteur suggère ensuite d'élargir le critère de mesure de la pauvreté en prenant en compte un revenu élargi et l'examen des conditions de vie, qui devraient inclure des indicateurs quantitatifs et qualitatifs concernant les activités des ménages.