Irrigation influence on employment in France: an analysis based on équivalent-travail method
Les effets de l'irrigation sur l'emploi en France : une analyse à partir de la méthode de l'équivalent-travail, (Convention d'appui technique en irrigation Cemagref - DERF 1996, Compte-rendu final de l'action Economie de l'irrigation)
Résumé
On request of the French Ministry of Agriculture, Cemagref Irrigation Division has studied the impact of irrigation on employment at national level. The analysis of agricultural statistical data shows a link between irrigation and employment structure at farm level. Irrigated farms employ in average more family members and permanent labourers than non irrigated farms. The gap between irrigated and non irrigated farms varies with production systems and regions, according to the role of irrigation in the satisfaction of crops water requirements, and irrigated crops added value.After a revue of methods for evaluating the impact of an economic activity on employment, the " équivalent-travail " method was chosen and described. Its application to the irrigation development between 1988 and 1995 in France shows a positive impact of irrigation on employment. According to the reference situation (without development of irrigation), the total number of induced jobs is evaluated between 16000 and 40000, i.g. 3.3 to 8.3 jobs per 100 ha of new irrigated area. Most of them are concentrated in agricultural sector, 8 to 11 % in agro-industries, each of others sectors representing less than 4 % of jobs induced by irrigation. Three levels of impact are considered : jobs created at farm level, direct induced jobs in other economic sectors and indirect induced jobs. These results should be considered with care, for different reasons linked to the limitations of the method used and data available. Further analysis is needed .
A la demande du Ministère de l'Agriculture, la Division Irrigation a effectué une étude de l'influence de l'irrigation du Cemagref sur l'emploi, à l'échelle nationale. L'analyse des statistiques agricoles montre qu'il existe un lien entre la présence de l'irrigation et la structure de l'emploi dans les exploitations. Les exploitations irrigantes emploient en moyenne plus de travailleurs familiaux ou salariés que les exploitations non irrigantes. L'écart entre exploitations irrigantes et non irrigantes varient suivant les OTEX et les régions, en fonction de l'importance de l'irrigation dans la satisfaction des besoins en eau des cultures et le niveau de valeur ajoutée des cultures irriguées. A l'issue d'une revue des différentes méthodes d'évaluation de l'impact d'une activité économique sur l'emploi, la méthode de l'équivalent-travail est retenue et décrite en détail. Son application au développement de l'irrigation entre 1988 et 1995 montre un impact total positif sur l'emploi : selon les hypothèses sur la situation de référence (sans développement de l'irrigation), le nombre des emplois est évalué entre 16 et 40000, soit 3.3 à 8.3 emplois pour 100 ha de surface irriguée nouvelle. La majorité de ces emplois (70 à 83% selon les hypothèses) sont concentrés dans la branche agricole, 8 à 11% dans les IAA, chacune des autres branches représentant moins de 4% des emplois induits par l'irrigation. Trois niveaux d'impact sont distingués : les emplois créés dans les exploitations agricoles, les emplois directs induits dans le reste de l'économie, et les emplois indirects induits. Ces résultats, bien que positifs, doivent être considérés avec précaution pour différentes raisons liées à la méthode utilisée et aux données disponibles. Des investigations supplémentaires seraient nécessaires pour affiner ces résultats.