Comme premier pas vers le couplage de modèles atmosphérique et hydrologique, le présent article décrit l'implémentation du modèle de surface ISBA (Interface Sol Biosphère Atmosphère, prenant en compte le cycle diurne) dans un modèle hydrologique distribué applicable à l'échelle régionale. Le couplage se concrétise ainsi par un même mode de calcul des bilans hydrique et énergétique. Le modèle couplé est utilisé en mode forcé, le forçage atmosphérique étant imposé au modèle hydrologique sans rétroaction des flux de surface vers l'atmosphère. La version initiale d'ISBA a été modifiée afin de tenir compte des processus de ruissellement aux échelles sous-maille. L'utilisation conjointe d'informations satellitales et de classifications existantes des sols et de la végétation à résolution kilométrique a permis de préciser l'évolution mensuelle de la végétation. Un dense réseau d'observations de surface a permis l'interpolation des champs atmosphériques à intervalles de 3 H. Les deux années considérées se révèlent différer grandement quant aux précipitations et évapotranspirations potentielles, et par suite quant aux écoulements des rivières. Une étude monodimensionnelle précise la sensibilité de la répartition de la précipitation entre évaporation et écoulement à la paramétrisation du ruissellement sous-maille et du drainage, à la profondeur du sol et à la couverture végétale.