Après un rappel sur la problématique du risque d'inondation en France et les différents volets d'action pour réduire les effets des inondations, la communication traite de difficultés scientifiques liées à la qualification des événements en fréquence : décrire correctement la variabilité spatio-temporelle de chaque événement et estimer le niveau extrême des crues, malgré la rareté des observations sur ce type d'événement et le comportement différencié du bassin versant pour les faibles et les fortes crues. Les hydrologues ont développé des techniques alternatives à l'analyse locale en élargissant l'échelle spatiale d'investigation, le cadre chronologique et les paramètres explicatifs (approches respectivement régionale, historique et par les processus d'écoulement). L'utilisation des images issues de la télédétection permet par ailleurs des progrès dans le calcul automatisé des caractéristiques des bassins versants et la cartographie du risque d'inondation. En conclusion, il est rappelé la nécessité de poursuivre les actions de prévention, en intervenant sur le phénomène naturel (travaux de protection, ralentissement des crues) et sur la réduction de la vulnérabilité aux inondations (annonce des crues, zonage du risque et aménagement du territoire, implication des assurances dans la prévention).