Les travaux du programme pluriannuel (2001-2006), relatif à l`influence du balivage de taillis de châtaignier sur l`installation et le développement de la maladie du chancre de l`écorce (Cryphonectria parasitica), se sont poursuivis par la deuxième notation des 14 dispositifs expérimentaux deux ans après l`opération de balivage. Les résultats recueillis pour le premier groupe de 5 dispositifs en 2003 ont été confortés par ceux obtenus en 2004 par le second groupe de 9 dispositifs. Ces observations révèlent des résultats intéressants qui remettent parfois en cause certaines affirmations alarmistes. On constate une amélioration globale de l`aspect des chancres dans les placettes balivées et dans les placettes témoins, se traduisant par un arrêt de la progression des chancres et par une nette évolution vers la cicatrisation. La nuisibilité des chancres suivis s`avère donc faible sur les dispositifs étudiés. La vigueur des tiges dominantes favorise la cicatrisation des chancres. Il n`y a pas d`augmentation du nombre de chancres et de tiges chancreuses suite au balivage et ce quelle que soit l`importance initiale de la maladie dans le peuplement de taillis. Les chancres nouveaux se répartissent équitablement entre placette balivée et placette témoin : ils ont pris naissance à partir de lésions et de points de faiblesse postérieurs au balivage. Les blessures mécaniques d`exploitation et d`abattage sur les tiges restantes se sont cicatrisées deux ans après le balivage et n`ont pas constitué apparemment de porte d`entrée préférentielle à l`introduction de la maladie et à l`apparition de nouveaux chancres. Leur importance dans le risque de contamination ne se trouve pas ici confirmée. Ces premiers résultats encourageants, qui n`ont que deux ans de recul, sont provisoires et demandent à être confirmés à la suite des observations futures de la troisième et dernière notation après balivage prévue en 2005 et en 2006.