Couplage de l'eau et de l'azote dans les peuplements cultivés
Résumé
Dans les systèmes agricoles comme dans tout écosystème, les économies de l'eau et de l'azote sont étroitement mêlées. Différentes variables synthétiques caractérisent l'efficacité du système de culture face au déficit hydrique. Une valeur élevée du rapport entre l'azote exporté et l'eau consommée par la culture (efficience de l'eau pour l'azote : NWUE , mg L-1) laisse espérer que le système est moins sujet aux pertes d'azote minéral (ou gazeux). Maximiser la quantité d'azote exportée par rapport à la consommation d'eau est l'une des voies pour une agriculture respectueuse de l'environnement. Nous cherchons à comprendre l'influence du fonctionnement hydrique de la culture sur différentes composantes du fonctionnement azoté : extraction de l'azote minéral du sol, influence sur le fonctionnement trophique et morphogénétique du peuplement cultivé. Ces différents processus interviennent à des échelles diverses, et sont encore mal hiérarchisés. Le principal objectif de ce travail est d'établir le poids respectif de différents processus impliqués dans la contrainte hydrique et son influence sur l'état de nutrition azotée (en termes quantitatifs et de temps de réponse). Un effort particulier a porté sur les situations de compétition entre espèces végétales se partageant la surface cultivée, dans la mesure où ce type d'occupation est souvent perçu comme un avantage pour l'environnement et la régularité de la production agricole. Nous avons étudié ces processus sous différents niveaux de contrainte hydrique et azotée à différents stades de croissance en milieu contrôlé et dans le cas de la prairie temporaire et de la vigne enherbée. Dans les deux cas, l'état de nutrition azoté est souvent limitant, notamment durant l'été.