Des travaux récents commencent à révéler l'intérêt mais aussi les limites et les risques liés à l'emploi des outils d'information géographique (OIG) et des représentations spatiales (RS) dans le contexte de la participation du public. La question de leur évaluation devient donc cruciale. Dans le cadre de la mise en place de gestion contractuelle négociée des ressources en eau, les références à l'espace permettent de délimiter à la fois les systèmes biophysiques concernés (les hydrosystèmes dans notre cas) et le territoire de la population impliquée dans cette gestion. Les OIG et les RS agissent donc comme autant d'objets intermédiaires (au sens sociologique du terme), dotés de fonctions qui leur sont propres, et qui servent à établir une relation entre un système biophysique et un système social localisé. De ce fait, diverses relations entre acteurs locaux se créent et se structurent à partir de ces RS. Les réflexions et les quelques observations présentées sont issues des premiers temps d'un travail de recherche financé par le Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable (Programme Concertation, Décision pour l'Environnement) et la Commission Européenne (Harmonising Collaborative Planning project www.harmonicop.info). A partir de retours d'expériences concernant la gestion de la Dordogne et de ses affluents, nous mettrons en perspective les fonctions précédemment identifiées des objets intermédiaires avec les utilisations effectives des OIG et des RS rencontrés dans ces expériences. Quelques pistes de réflexions seront alors présentées. Celles-ci visent à éclaircir à la fois l'analyse et l'usage de ces outils. Ces résultats provisoires ouvrent des pistes d'analyses qui nous semblent intéressantes en ce qui concerne le pilotage de la concertation pour la gestion durable de l'eau et des territoires. De plus, ils complètent et confirment différents travaux de recherche initiés sur l'utilisation des OIG.