Le suivi de l'impact des changements globaux sur la végétation se traduit par la mise en place de multiples réseaux de suivis, aussi bien à l'échelle nationale (RENECOFOR) qu'internationale (GLORIA). Dans ce cadre et de celui de l'évaluation de l'érosion de la biodiversité, la fiabilité des relevés de végétation dans le temps et dans l'espace est fondamentale. Dans ce but, nous avons mené plusieurs expériences complémentaires auxquelles ont participé des botanistes professionnels. Nous voulions répondre aux questions suivantes : -quelle est la qualité des relevés de végétation (en terme de richesse) ? -doit-on fixer la durée des relevés ? -faut-il utiliser des quadrats de petite taille ? -peut-on améliorer la qualité des relevés en augmentant le nombre de botanistes visitant les mêmes placettes ? L'analyse des données d'intercalibration du suivi à long terme RENECOFOR montre que chaque équipe manque en moyenne 20% des espèces et se trompe sur l'identité d'environ 5% des plantes détectées. Le manque de familiarité avec la flore locale et de concentration (fatigue, routine, ennui dans les quadrats pauvres) sont deux des nombreux facteurs affectant la qualité des relevés. Le nombre d'espèces détectées augmente logiquement avec la durée du relevé ; cependant les écarts entre observateurs croissent également entre observateurs : il semble donc important a minima de noter la durée du relevé et probablement de fixer une durée de relevé. La comparaison de relevés effectués sur des surfaces de 2, 4 et 400m² a montré que la répétabilité des relevés n'était pas meilleure sur de petite surfaces que sur des surfaces nettement plus importantes. Enfin, il est possible d'obtenir des estimations de richesse spécifique faiblement biaisées en demandant à deux ou trois équipes d'échantillonner simultanément (mais de façon indépendante) les mêmes quadrats.