Zonage de risque potentiel de transferts de pesticides à l'échelle de bassins versants : quelles méthodes pour un transfert d'échelles spatiales ?
Résumé
The sustainable management in rural areas implicates to get information and tools for public managers at different spatial scales, mainly at the watershed scale, for a better efficiency of public agricultural and environmental policies. The indicators which are developed at the watershed scale are useful to highlight priority areas in order to define measures for farmers, useful to protect the water resources, and for the evaluation of the environmental efficiency of these measures. This paper presents two methods for the zoning of the potential risk of transfers to freshwaters, due to pesticides used in intensive farming. These methods use composite indicators which are adapted of the spatial scale transfer. They are developed in two different areas :Phytopixal in the Gascogne hills ( watershed of the Save ) and Phytobv in the Charente watershed. The indicators are built from structural sensibility data ( slope, ground, distance to hydrography network) and agricultural practices, in order to allow a spatial scale transfer. The originality of the two methods is the use of a common reference spatial object for the different scales considered. In the case of Phytopixal, the method is based on the spatial object which have an homogeneous reference. This one is changing on each scale all along of the aggregation ( pixel, elementary watershed, hydrographic district) and new data can improve the analysis. In the case of Phytobv, the spatial object is the homogeneous part of the watershed for all the data chosen to build the indicator : the source of these data is varying at each scale ( from field data to statistical data). The sensitivity of the indicators and the methods for the combination of variables are now to be tested in different other watersheds.
La gestion durable de l'eau dans les territoires ruraux implique la mise à disposition en appui aux politiques publiques agri-environnementales, des connaissances et d'outils à différentes échelles spatiales, notamment celle du bassin versant. Cet article présente deux méthodes de zonage du risque potentiel de contamination des eaux superficielles par les pesticides en agriculture intensive, à partir d'indicateurs composites adaptés à la problématique de l'intégration de différentes échelles spatiales. Ces deux méthodes sont appliquées sur deux territoires : « Phytopixal » sur les Coteaux de Gascogne (BV de la Save) et « Phytobv » en Charente (BV du Ruiné).Les indicateurs produits combinent des données de sensibilité structurelle (pente, sol, proximité du réseau hydrographique) et des pratiques agricoles, dans le souci de permettre un transfert d'échelles spatiales. L'originalité des deux méthodes réside dans l'emploi d'un objet spatial de référence commun (OSR) aux différentes échelles de travail. Dans le cas Phytopixal, la méthode est basée sur un objet spatial de référence homogène mais qui varie à chaque échelle au fur et à mesure de l'agrégation (pixel, BV élémentaire, zone hydro), des variables nouvelles pouvant venir affiner l'analyse. Dans le cas de « PHYTOBV », l'objet spatial reste l'entité homogène de bassin versant pour les données constitutives dont la source varie à chaque échelle (des données terrain aux données statistiques). Les travaux se poursuivent pour tester la robustesse et la sensibilité des indicateurs composites produits dans différents contextes pédo-climatiques.