La bio-indication et les indices macrophytiques, outils d'évaluation et de diagnostic de la qualité des cours d'eau - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Ingénieries eau-agriculture-territoires Année : 2008

The Bioindication and indices macrophytic, assessment tools and diagnostic quality of rivers

La bio-indication et les indices macrophytiques, outils d'évaluation et de diagnostic de la qualité des cours d'eau

Résumé

The bioindication concept, applied to the aquatic vegetation compartment, is covering different approaches, coming from those usually developed through phytosociological and phytoecological methods. They are based on studies about relationships between species forming recognizable units, called syntaxons, or between each species and its environmental factors, linked to its presence and behaviour in the site. In the eighties, needs were precisely oriented to the development of synthetic indices, allowing to quantify eutrophication phenomena. In France, this topic had allowed to boost macrophytes studies, considering their evaluation as a necessary tool for managing aquatic habitats. Some more operational approaches were then pushed up, as functional approaches, in order to analyze the environmental functioning through the populations behaviour, or the study about reference phytocenosis, which are giving standards for comparison to local floristic surveys. In 2001, a synthesis realised by the GIS Macrophytes has allowed to get a view-point about all these approaches, tested or developed in France. Aquatic phytoecological studies led to the publication of a biocenotic index, the IBMR (Biological Macrophytes Index in Rivers). This index is normalised in France from 2003, and is now officially adopted for rivers macrophytes sampling through monitoring networks. These methods have been indeed overtaken, as well as others hydrobiological approaches, by implementation of the European Water Framework Directive in 2000. To meet the new requirements proceeding from the application of this European regulation, works for adaptation and development are intensely set up, as well in using acquired knowledge in phytoecology, than in generating new actual questions, at which the world of science must give pragmatic responses. For that, the new trend and the densification of national monitoring networks, will allow in return to get homogeneous data on a large scale, what have not be done already, in opening new prospects.
La notion de bio-indication appliquée au compartiment végétal aquatique couvre différentes approches, issues de celles classiquement développées en phytosociologie ou en phyto-écologie. Ces démarches sont respectivement fondées sur l'analyse des relations entre espèces qui constituent des unités identifiables appelés syntaxons, ou sur celle des relations entre chaque espèce et les facteurs de son environnement, qui conditionnent sa présence et son comportement stationnel. Dans les années quatre-vingt, les besoins se sont précisés en s'orientant vers le développement d'indices synthétiques permettant de quantifier les phénomènes d'eutrophisation. En France, cette problématique a permis de relancer l'étude des macrophytes, en considérant leur évaluation comme un élément nécessaire à la gestion des milieux aquatiques. Des voies plus opérationnelles ont alors été suivies, telles que les approches fonctionnelles, analysant le fonctionnement du milieu par le comportement des communautés, ou le travail sur les phytocénoses de référence, qui permet de disposer d'étalons auxquels comparer les peuplements observés localement. En 2001, une étude de synthèse menée par le GIS Macrophytes a permis de faire le point sur toutes ces démarches, testées ou développées en France. Les travaux de phyto-écologie aquatique ont débouché sur la publication d'un indice biocénotique, l'IBMR (indice biologique macrophytes en rivière). Cet indice est normalisé en France depuis 2003 et constitue actuellement le protocole officiellement adopté pour l'échantillonnage des macrophytes dans les réseaux de surveillance des cours d'eau. En effet, ces travaux ont été rattrapés, à l'instar des autres approches hydrobiologiques, par la mise en oeuvre de la directive européenne sur l'eau de 2000. Pour répondre aux nouvelles prescriptions découlant de l'application de ce règlement communautaire, les travaux d'adaptation et de développement reprennent intensivement, à la fois en utilisant le capital acquis en phyto-écologie et en générant de nouvelles questions très concrètes auxquelles doivent répondre les scientifiques de façon pragmatique. Pour cela, la réorientation et la densification des réseaux de mesure nationaux permettront, en retour, de disposer de données homogènes à une large échelle, ce qui n'avait encore jamais été effectif et ouvre de nouvelles perspectives.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02590814 , version 1 (15-05-2020)

Identifiants

Citer

Christian Chauvin, M.C. Peltre, J. Haury. La bio-indication et les indices macrophytiques, outils d'évaluation et de diagnostic de la qualité des cours d'eau. Ingénieries eau-agriculture-territoires, 2008, spécial Plantes aquatiques d'eau douce : biologie, écologie et gestion, pp.91-108. ⟨hal-02590814⟩
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