Devenir des métaux au sein des stations d'épuration. Analyse d'une base de données spécifique - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Rapport (Rapport De Recherche) Année : 2009

Fate of metals in wastewater treament plants. Analysis of a database

Devenir des métaux au sein des stations d'épuration. Analyse d'une base de données spécifique

Résumé

L'objectif de ce travail est d'établir une synthèse des données existantes dans la littérature pour les métaux contenus dans les eaux résiduaires brutes et traitées et d'examiner leur rendement d'élimination au sein des filières eau des stations d'épuration domestiques. Afin de pouvoir exploiter les données de façon quantitative, nous avons conçu une base de données portant sur les 8 métaux les plus souvent cités (Hg, Cd, As, Ni, Cr, Pb, Cu, Zn) et qui répertorient leurs concentrations dans les eaux résiduaires brutes et traitées ainsi que les efficacités d'élimination des procédés conventionnels d'épuration. Au total, nous avons recensé 1632 données issues de 111 publications et de plusieurs études. Après une analyse de la nature et de la qualité des données, 644 se sont avérées fiables et suffisamment étayées et donc exploitables. A partir de la base de données, nous avons pu établir des gammes de concentrations pour les métaux (fraction brute ou totale) dans les eaux usées brutes et les eaux traitées. Dans les eaux usées brutes, Cd et Hg sont les métaux présents aux concentrations les plus faibles (concentrations inférieures ou de l'ordre du µg/L) ; As, Ni et Pb sont mesurés entre 1 et 12 µg/L ; Cu et Cr entre 8 et 110 µg/L et Zn est le métal présent aux concentrations les plus élevées (jusqu'à 230 µg/L). Dans les eaux traitées, Hg et Cd sont aussi présents aux plus faibles concentrations (< 2µg/L) ; As, Ni et Pb sont mesurés entre 0,6 et 6 µg/L ; Cr et Cu entre 0,3 et 60 µg/L et Zn est présent aux concentrations les plus élevées (jusqu'à 380 µg/L). L'élimination des métaux varie de 15 à 95% suivant le procédé et le métal. Selon les données collectées dans la base de données, il semble que les traitements biologiques secondaires sont plus performants (50-90% d'élimination) que les traitements primaires (20-50% d'élimination). En revanche, les résultats de la base de données ne permettent pas de discriminer les traitements secondaires entre eux (boues activées, lits bactériens, biodisques, systèmes d'infiltration/percolation), notamment du fait du nombre insuffisant de données disponibles au final. Nous avons également comparé les gammes de concentrations obtenues et les rendements d'élimination avec les données du programme national RSDE et les résultats préliminaires du projet de recherche AMPERES. Les différences observées quant aux niveaux de concentrations moyens mesurés sont probablement dues aux différences de performances des techniques analytiques employées dans chaque cas. Cela se traduit notamment par des fréquences de quantification faibles pour les métaux présents aux plus faibles concentrations.
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hal-02591927 , version 1 (15-05-2020)

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Citer

Maxime Pomies, J.M. Choubert, Marina Coquery. Devenir des métaux au sein des stations d'épuration. Analyse d'une base de données spécifique. [Rapport de recherche] irstea. 2009, pp.33. ⟨hal-02591927⟩

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