Lors des traitements des cultures par pulverisation des quantites importantes de pesticides sont perdues dans l'environnement. Les transferts sont dus à la contamination de l'air et des sols. Les cultures tunisiennes sont traitées dans des conditions extrêmes (températures élevées et faible humidité) avec des machines de faible niveau technologique. Les quaqntités de pesticides perdues ne sont pas connues et une approche expérimentale a été développée pour évaluer celles qui sont directement perdues au sol sous la rampe et le taux de rétention des plantes. La méthode élaborée permet de mesurer les dépôts directs au sol et la rétention par les plantes en conditions réelles et au laboratoire. Avec ces deux résultats, il est possible de déduire par calcul la part des émissions vers l'atmosphère. Ainsi, l'application de cette méthode permettra aux opérateurs d'élaborer un bilan complet d'un traitement phytosantaire et d'en déduire non seulement les quantités perdues mais aussi l'efficacité de l'opération. Peu d'outils ont été développés pour estimer la part des pesticides perdus sous forme de dépôts au sol, certains d'entre eux prenant en compte la rétention par les plantes. Quelques uns de ces outils sont distribués et aucun d'eux ne fournit d'information désirée dans les conditions externes locales. La comparaison des données obtenues sur le terrain et au laboratoire à des résultats calculés à l'aide d'un modèle existant montre des ordres de grandeurs corrects et des tendances logiques.