La mobilité accrue des populations, l'amélioration de l'accessibilité et la montée en puissance des usages résidentiels d'une part importante des campagnes, contribuent à modifier profondément la nature des conflits d'usage. A partir de ces constats, les auteurs considèrent que «les conflits d'usage méritent d'être considérés non comme une anomalie mais comme un élément du fonctionnement ordinaire de la société qui peut avoir des effets positifs notamment en faisant reconnaître l'expression légitime de groupes sociaux émergents, comme celui des nouveaux résidents des espaces ruraux». Ces conflits nés de la diversification des usages expriment aussi selon eux une contestation des choix publics en interrogent tant leurs fondements que leurs conditions de mise en oeuvre. Ces oppositions n'incitent-elles pas dès lors à améliorer le mode de justification de l'intervention publique dans les espaces ruraux afin de tenir compte de la diversité des usages et des préférences ?