Lutte contre les cercosporioses du bananier aux Antilles françaises. Amélioration des techniques d'épandage par voie aérienne et recherche d'alternatives terrestres - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Rapport (Rapport Technique) Année : 2011

Fighting banana Sigatoka diseases in the french west indies. Improvement of spraying technics by aerial way and terrestrial alternatives research

Lutte contre les cercosporioses du bananier aux Antilles françaises. Amélioration des techniques d'épandage par voie aérienne et recherche d'alternatives terrestres

Résumé

En réponse à la sollicitation de la Direction Générale de l'Alimentation (DGAL), sur demande de l'Union des Groupements de Producteurs de Bananes de Martinique et de Guadeloupe (UGPBAN), le Cemagref a lancé depuis le 21 mars 2008 le projet OptiBan. L'objectif est d'améliorer les techniques d'applications des produits phytosanitaires contre la cercosporiose jaune aux Antilles tout en diminuant la contamination des milieux par voie aérienne. Ce projet répond à deux grands enjeux : -l'optimisation des traitements aériens, -la recherche et l'évaluation de solutions de traitement terrestre. L'optimisation des traitements aériens s'est faite à travers la cartographie des zones d'interdiction de traitement aérien, la mise en place d'équipement GPS au sein des aéronefs et l'élaboration d'une application informatique de programmation, enregistrement et suivi des traitements (BANATRACE). Des études ont également dégagé des moyens de réduction de la dérive de pulvérisation, à travers des modifications de l'équipement ou des techniques de pulvérisation par aéronefs (buses à injection d'air). En parallèle, d'autres travaux ont porté sur les différents moyens de traitement terrestre existants : pulvérisateur à dos, canons de pulvérisation grande portée, systèmes de pulvérisation plus faible portée (main à tuyères, mini-canons...). Les observations réalisées durant les traitements par atomiseur à dos ont montré qu'il existait un réel manque d'information des opérateurs quant aux risques encourus, ainsi qu'une absence de matériel de protection adapté aux milieux tropicaux et aux modes de traitement vers le haut. Un travail de formation est nécessaire auprès des opérateurs afin de les sensibiliser aux contaminations possibles. Des essais de performance de différents canons, dits « gros systèmes de traitement », ont été menés en Martinique mais ont montré que ces appareils ne donnaient pas satisfaction quant à la portée espérée, à l'homogénéité de la pulvérisation ou à la dose appliquée sur la végétation (taux de récupération). Une autre solution, dite « petit système de traitement », a été alors proposée : il s'agit de coupler un petit porteur à 8 roues motrices, capable de passer dans les rangs de bananiers et de franchir des pentes de 45 %, à un système de pulvérisation à la tête d'un mât, traitant de part et d'autre de ce mât, au-dessus de la canopée. Le petit porteur a tout d'abord été testé sur les parcelles afin de vérifier ses capacités ; certaines modifications se trouvent nécessaires afin d'atteindre les pourcentages de pentes franchies attendus. Quant au système de pulvérisation associé, après plusieurs mois de recherche, les expérimentations en métropole ont abouti à un système innovant, composé de deux mini-canons dont la portée permet de traiter tous les 4 grands rangs de bananiers. Ce système a été testé seul, en version tracté, en septembre 2010 et a été bien accueilli par la profession. L'assemblage de ce système de pulvérisation sur le petit porteur 8x8 a fait l'objet d'un cahier des charges technique établi par le Cemagref et la société Tecnoma s'est chargée de fournir le prototype complet de traitement. Une pré-série d'un appareil en "système trainé" est attendue pour Juin 2011. Ainsi, des changements vont s'opérer dans les modes de traitement et il sera sans doute nécessaire de coupler plusieurs solutions, terrestres ou aériennes. Des adaptations seront à faire au sein des plantations, des formations à organiser au sein des opérateurs, des conversions à envisager pour certaines exploitations. Par ailleurs, un investissement matériel sera nécessaire aussi bien pour les pulvérisateurs proprement dit que pour les équipements réglementaires connexes affairant aux recommandations des bonnes pratiques. La lutte contre la cercosporiose, obligatoire d'un point de vue réglementaire, est aujourd'hui collective et déléguée à un prestataire unique pour chaque ile. Il apparaît essentiel d'étudier les différents scenarii d'organisation future afin qu'elle ne perde pas son efficacité.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02596835 , version 1 (15-05-2020)

Identifiants

Citer

D. Didelot, M. Rombaut, Eric E. Cotteux, Sylvain Labbé, Sonia Grimbuhler. Lutte contre les cercosporioses du bananier aux Antilles françaises. Amélioration des techniques d'épandage par voie aérienne et recherche d'alternatives terrestres. [Rapport Technique] irstea. 2011, pp.15. ⟨hal-02596835⟩
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