Les lisières forestières sont reconnues comme des habitats favorables à la biodiversité. En effet, les conditions écologiques qui y règnent sont plurielles et sont en mesure de constituer des niches pour une multitude d’espèces animales et végétales. Dans le cadre de la mise en oeuvre de la trame verte et bleue, les gestionnaires d’espaces naturels s’intéressent activement au rôle des lisières en tant que continuité écologique. C’est dans ce contexte qu’a démarré, fin 2010, le projet « BILISSE : Comment la BIodiversité des LIsières renforce des Services Ecologiques ? », soutenu par le GIP ECOFOR, qui étudie plusieurs groupes taxonomiques (flore vasculaire, apoïdes, rhopalocères, oiseaux) dans plusieurs régions françaises (Centre, Aquitaine, Midi-Pyrénées). La présentation rend compte des premiers résultats concernant la flore vasculaire dans un dispositif de 10 sites installé sur des lisières entre forêt et champ de colza dans l’est du département du Loiret (rayon de 15 km autour de Châtillon-Coligny). Dans ce contexte de forêt fragmentée, au contact d’une culture réputée très intensive, nous essaierons de répondre à plusieurs questions concernant la biodiversité floristique : - La lisière est-elle réellement avantageuse, évidemment par rapport à la culture, mais aussi en comparaison avec l’intérieur de la forêt ? - La lisière héberge-t-elle, de façon significative, des espèces patrimoniales ? - La lisière externe est-elle plus intéressante que la litière interne ? Ces premiers résultats, abordés aussi bien à l’échelle globale que locale, conditionneront la poursuite de l’échantillonnage 2012 des lisières forestières en région Centre.