Différentes études ont permis de mettre en évidence les effets bénéfiques des peuplements mélangés feuillus/résineux sur leur rentabilité économique grâce à une meilleure résistance aux perturbations (REF). En revanche les effets bénéfiques sur la productivité et la qualité des bois sont beaucoup plus nuancés. Si certaines études montrent des effets positifs des mélanges sur la productivité en les expliquant par la complémentarité des espèces pour l’utilisation des ressources, d’autres ne montrent rien. L’absence de consensus questionne alors sur la composition des mélanges les plus à même de maximiser cette complémentarité. L’objectif de cette étude était de caractériser la variabilité des traits biologiques des feuilles de hêtre en réponse à l’environnement compétitif de type inter et/ou intraspécifique. Les effets de la composition du peuplement mis en évidence sur le hêtre sont : un stress moindre et une meilleure disponibilité en éléments nutritifs. Ceci peut s’expliquer par trois hypothèses : i) les espèces en mélanges avec le hêtre (dans les peuplements de type F+) sont moins compétitives que ce dernier à l’exception du chêne qui montre une compétitivité équivalente ii) une complémentarité des niches qui augmente la disponibilité des ressources et iii) les espèces présentent dans le peuplement de type F+ ont une litière de meilleure qualité que le hêtre ou les chênes donc une vitesse de recyclage plus rapide, ce qui améliore la qualité du sol. Pour une gestion plus rentable et plus durable des Hêtraies, il conviendrait d’éviter la mise en place de peuplements purs ou des mélanges de type Hêtraie-Chênaie. Cela est particulièrement important sur les rendzines. Des études complémentaires sont nécessaires pour comprendre les mécanismes associés à cet effet composition : e.g. qualité des litières et vitesse de décomposition.