Transfert du diuron dans les biofilms fluviaux : constantes d’accumulation et de distribution dans la matrice, puis impacts toxiques associés - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2016

Transfert du diuron dans les biofilms fluviaux : constantes d’accumulation et de distribution dans la matrice, puis impacts toxiques associés

Résumé

La Directive Cadre sur l’Eau (DCE) appliquée en 2000 exige le retour au bon état écologique des cours d’eau en Europe d’ici 2015, 41 substances chimiques y ont été classées prioritaires (directive 2013/39/UE). En effet, l’Europe est le plus gros consommateur de pesticides au monde, principalement utilisés pour l’agriculture, ces derniers restent l’un des principaux facteurs de pollution des milieux aquatiques. Dans cette étude on s’intéresse à la distribution et au transfert des pesticides dans les biofilms fluviaux en lien avec les effets toxiques associés. Le biofilm est à la base de la chaine trophique, il représente un bon bioindicateur de la contamination aquatique en raison de sa capacité à réagir aux contaminants et à intégrer les pollutions (Edwards and Kjellerup 2013). Le biofilm est composé de microorganismes (microalgues, bactéries, champignons) et d’une matrice EPS (substances polymériques extracellulaires), contenant des espaces interstitiels (canaux de pores) pouvant retenir de l’eau (Davit et al. 2013). Il est de plus en plus utilisé en écotoxicologie pour évaluer la qualité de l’eau et les risques associés aux contaminants (métaux, composés pharmaceutiques, pesticides). En raison de leur présence ubiquiste dans le milieu aquatique, les pesticides impactent les organismes aquatiques, sans être systématiquement accumulés. Bien qu’aujourd’hui les techniques de quantification des métaux dans le biofilm, et l’internalisation dans les cellules soient plutôt bien connues (rinçage EDTA), elles restent peu développées pour les composés organiques. C’est pourquoi il est nécessaire de mettre en place des techniques d’analyse des pesticides dans le biofilm pour pouvoir mieux appréhender les mécanismes (bioaccumulation, transfert, distribution), en lien avec leurs impacts (inhibition de l’activité photosynthétique, diminution de la biomasse). L’objectif de cette étude est dans un premier temps de caractériser les constantes cinétiques et d’équilibre lors de l’accumulation des pesticides dans le biofilm, et dans un second temps de s’intéresser à la distribution dans le biofilm, via la mise en évidence des effets toxiques associés des pesticides (dans la matrice biofilm). A cette fin, cette étude a été réalisée en bioréacteur annulaire (permettant de reproduire des conditions lotiques), sur des biofilms matures exposés à un pesticide inhibant la photosynthèse (afin de mesurer simplement et rapidement des impacts toxiques), sur une durée de 7 jours. Des prélèvements réguliers ont permis de quantifier au fil du temps l’accumulation dans la matrice, les constantes cinétiques, et de déterminer en parallèle l’inhibition de la photosynthèse.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02604885 , version 1 (16-05-2020)

Identifiants

Citer

Betty Chaumet, Marion Bernard, Aurélie Moreira, Nicolas Mazzella, Soizic Morin. Transfert du diuron dans les biofilms fluviaux : constantes d’accumulation et de distribution dans la matrice, puis impacts toxiques associés. 46ème Congrès du Groupe Français des Pesticides (GFP), May 2016, Bordeaux, France. pp.6. ⟨hal-02604885⟩

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