The grain size distribution to trace the origin of the suspended particulate matter at the outlet of a watershed
La distribution granulométrique pour tracer l’origine des matières en suspension à l’exutoire d’un bassin versant
Résumé
Le transport des matières en suspension (MES) le long des rivières est un vecteur important de nutriments et de polluants vers les zones côtières. L’identification des sources de MES au sein d’un bassin versant est une étape fondamentale pour mettre en place des solutions de gestion des stocks sédimentaires par les gestionnaires de bassins. Pour cela, l’approche basée sur l’identification de signatures (géochimiques, radioéléments,…), et plus communément appelée approche de « fingerprinting », est une technique très utilisée depuis plusieurs décennies pour identifier les différentes sources potentielles. Les concentrations en métaux, terres rares ou radionucléides sont souvent utilisées comme propriétés des MES. Le choix de la meilleure combinaison de propriétés pour arriver à discriminer de façon optimale les différentes sources se base sur une analyse statistique. Mais la contrainte principale est de choisir des propriétés conservatives dans le temps et dans l’espace, ce qui peut restreindre le nombre de propriétés disponibles. Dans le cadre de l’Observatoire des Sédiments du Rhône (OSR), nous avons étudié l’origine des MES du Haut-Rhône (en amont de Lyon) par des techniques de « fingerprinting » en nous basant sur les concentrations en métaux et éléments majeurs dans la fraction résiduelle (e.g. différence entre extractions totale triacide et douce par HCl) des principaux affluents du Rhône[1]. Nous proposons de compléter cette approche en explorant le potentiel de la granulométrie comme propriété permettant de discriminer les différents affluents. Les paramètres comme le diamètre médian (d50) ou les pourcentages des fractions