Faut-il tenir compte des sables dans la mesure des flux par turbidimétrie ?
Résumé
Le suivi des flux sédimentaire en suspension représente un enjeu de taille pour l’étude des changements morphodynamiques et leurs conséquences ainsi que pour l'étude des flux de substances associées. Aujourd'hui, le nombre de stations hydro-sédimentaires munies d'un turbidimètre s'est fortement accru à travers le monde. Elles permettent en effet une mesure en continu des Matières en Suspension (MES) en reliant la turbidité mesurée à la concentration en MES via une courbe de calibration. Même s'il existe des incertitudes sur la courbe de calibration, la mesure en continu a permis de fortement réduire les incertitudes sur les bilans de flux (Navratil et al., 2011). Il a cependant été montré que la turbidité est inversement proportionnelle à la taille des sédiments (Thollet et al., 2013), impliquant une forte sensibilité de la calibration du turbidimètre aux particules les plus grossières.