Environmental and health risks in former industrial or mining sites: Methodological reflections from the comparison of study cases in Spain (Sierra Minera de Cartagena) and France (metallurgical site of Decazeville/Viviez) - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2018

Environmental and health risks in former industrial or mining sites: Methodological reflections from the comparison of study cases in Spain (Sierra Minera de Cartagena) and France (metallurgical site of Decazeville/Viviez)

Les risques environnementaux et sanitaires dans les anciens sites industriels ou miniers : réflexions méthodologiques tirées de la comparaison de cas d'étude en Espagne (Sierra Minera de Carthagène) et France (site métallurgique de Decazeville/Viviez)

Résumé

One of the oldest European bearing mining sites is located in Cartagena in the Spanish province of Murcia. Although this activity has now been stopped, the thorny issue of waste has not been resolved. The facilities were virtually left unattended at the time of the departure of the Peñarroya Enterprise (Pelegrini et al., 2015; Bes et al. 2014). Viviez in the French department of Aveyron is also an old mining basin, but rather dedicated to coal. More modest in size, it is best known for its zinc metallurgical activities started in the years 1850, which are still operational at the present time. While the issue of waste has been settled in part, it still raises concerns, particularly because the Umicore company, the heiress of the Old mountain, recently unveiled its plan to sell depolluted wastelands to create a landfill ( Deboudeau, Gramaglia 2013). These two Spanish and French sites have a rich social history linked to their mining and industrial development. They are also durably affected by the negative externalities of past activities, which have been insufficiently assessed, prevented or compensated, in particular because past legislation was not sufficiently binding (or improperly applied). Different projects for the reconversion of wastelands bring the problems to the surface today. How to deal with pollution when they are so massive and complex and the pressure is strong to find a new vocation for the territory? This communication is an opportunity to revisit the need to conduct interdisciplinary research to think about environmental and health risks since the understanding of the issues requires both knowledge in geochemistry, ecotoxicology, economics, sociology, history and epidemiology. Refusing to oppose overly simplistic real and perceived risks (Tierney 1999), we rather explain how different efforts to measure pollution contribute, unevenly, to make them visible and questionable. In particular, we plead for a mirrored study of the commitments of the various actors (politico-administrative authorities, scientists and experts, economic actors, neighbourhood associations and social movements...) in the The local companies concerned. Our goal is to understand the different trajectories of environmental and health problems in the public space (Gilbert, Henry 2009) from the comparison of two study sites, reporting these trajectories to the production of knowledge and ignorance at different times (Frickel, Edwards 2014). We wish to lay the groundwork for critical accounting of the hidden costs of pollution (first on social, then if possible, economic, ecological and sanitary), which requires original methods of pooling tools Tests on different terrains. The recent mobilizations caused by the reconversion projects of the former mining and industrial fields in Cartagena and live make it even more crucial to examine the forgotten negative externalities. They oblige us to work differently, in concert, to answer them, especially by involving also the residents in the research that concerns them.
L'un des plus anciens sites miniers plombifères européens se trouve à Carthagène dans la province espagnole de Murcia. Bien que cette activité soit désormais arrêtée, la question épineuse des déchets n'a pas jamais été réglée. Les installations ont été pratiquement laissées en l'état sans véritable remédiation au moment du départ de l'entreprise Peñarroya (Pelegrini et al. 2015 ; Bes et al. 2014). Viviez, dans le département français de l'Aveyron, est aussi un ancien bassin minier, mais plutôt consacré au charbon. De taille plus modeste, il est surtout connu pour ses activités métallurgiques du zinc démarrées dans les années 1850, encore opérationnelles à l'heure actuelle. Si la question des déchets y a en partie été réglée, elle y suscite encore des inquiétudes, notamment parce que l'entreprise Umicore, héritière de la Vieille-Montagne, a récemment dévoilé son projet de vendre des friches dépolluées pour qu'y soit créée une décharge (Debourdeau, Gramaglia 2013). Ces deux sites espagnols et français ont une histoire sociale riche liée à leur développement minier et industriel. Ils sont également durablement affectés par les externalités négatives des activités passées, lesquelles ont été insuffisamment évaluées, empêchées ou compensées, notamment parce que les législations passées n'étaient pas suffisamment contraignantes (ou mal appliquées). Différents projets de reconversion des friches font ressurgir aujourd'hui les problèmes. Comment faire avec les pollutions quand elles sont si massives et complexes et que la pression est forte pour trouver une nouvelle vocation au territoire ? Cette communication est l'occasion de revenir sur la nécessité de mener des recherches interdisciplinaires pour penser les risques environnementaux et sanitaires puisque la compréhension des enjeux nécessite à la fois à des connaissances en géochimie, écotoxicologie, économie, sociologie, histoire et épidémiologie. Refusant d'opposer de façon trop simpliste risques réels et perçus (Tierney 1999), nous expliquons plutôt comment différents efforts entrepris pour mesurer les pollutions contribuent, inégalement, à les rendre visibles et discutables. Nous plaidons, plus particulièrement, pour une étude symétrisée des engagements des différents acteurs (autorités politico-administratives, scientifiques et experts, acteurs économiques, associations de quartier et mouvements sociaux...) dans les controverses qui marquent les sociétés locales concernées. Notre objectif est de comprendre les différentes trajectoires des problèmes environnementaux et sanitaires dans l'espace public (Gilbert, Henry 2009) à partir de la comparaison de deux sites d'étude, en rapportant ces trajectoires à la production de connaissances et ignorances à différentes époques (Frickel, Edwards 2014). Nous souhaitons, en outre, poser les bases d'une comptabilité critique des coûts cachés de la pollution (d'abord sur les plans sociaux, puis si possible, économiques, écologiques et sanitaires), ce qui nécessite des méthodes originales de mise en commun d'outils de calcul testés sur différentes terrains. Les mobilisations récentes causées par les projets de reconversion des anciens terrains miniers et industriels à Carthagène et Viviez rendent, en effet, plus crucial encore l'examen des externalités négatives oubliées. Elles nous obligent à travailler autrement, de concert, pour y répondre, plus particulièrement en impliquant aussi les riverains dans les recherches qui les concernent.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02608793 , version 1 (16-05-2020)

Identifiants

Citer

P. Baños Páez, Christelle Gramaglia, Katrin Erdlenbruch, S. Martin Fernandez, M. Barainca, et al.. Environmental and health risks in former industrial or mining sites: Methodological reflections from the comparison of study cases in Spain (Sierra Minera de Cartagena) and France (metallurgical site of Decazeville/Viviez). Colloque international interdisciplinaire "Contaminations, environnement, santé et société : de l'évaluation des risques à l'action publique", Jul 2018, Toulouse, France. pp.2. ⟨hal-02608793⟩
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