On distingue ici deux phénomènes, où normales et extrêmes pourraient apparaître séparés en deux classes, sinon de processus, au moins de modèles : les crues et les inondations dommageables. En contrepartie de cette mise en cohérence entre normales et extrêmes, et malgré ses qualités de consolidation et de validation, les concepts qu'elle emploie fournissent davantage des outils de synthèse que d'analyse. Ces approches, bien qu'elles fassent progresser la connaissance des crues et des inondations dommageables, apportent donc peu, au moins directement, à la connaissance des processus élémentaires. Elles permettent néanmoins de lever des hypothèses, voire d'en sélectionner ou d'en contrôler, et les modèles dérivés, quoique de synthèse, peuvent servir de pilote externe aux modèles analytiques destinés à représenter les processus élémentaires. Ainsi, ces articulations et interfaces via des niveaux de synthèse, peuvent contribuer au débat sur l'existence ou non de solutions de continuité entre normales et extrêmes. Cela soutiendrait les recherches analytiques sur les processus dominants correspondants. On montrerait ainsi les liens et complémentarités, au moins potentiels sinon déjà réels, entre divers niveaux de modélisation en hydrologie, le long d'un axe allant de l'analyse à la synthèse.