Tolerance aquisition to nickel in a biofilm exposed in microcosms
Acquisition de tolérance au nickel d'un biofilm naturel exposé en microcosmes
Résumé
Il est aujourd'hui bien connu que les activités minières peuvent être à l'origine d'apport de métaux dans l'environnement. Cependant, si des contaminations peuvent avoir des effets néfastes sur les communautés biologiques, celles-ci peuvent dans certains cas, acquérir une tolérance leur permettant de résister aux pressions anthropiques. En effet, les organismes sensibles aux contaminants d'une communauté peuvent disparaître au profit d'espèces plus tolérantes. Le biofilm est un modèle biologique intéressant, car il est sédentaire, ubiquiste et à la base de la chaîne trophique. Afin de juger de sa potentielle acquisition de tolérance aux métaux, des expériences de toxicité ont été effectuées autour du concept du PICT (Pollution Induced Community Tolerance). Du biofilm issu d'un étang a ainsi été exposé en microcosmes à quatre concentrations en nickel (0 à 25 µM [Ni]T) pendant 28 jours (phase de sélection). Durant cette phase et pour chaque pas de temps, plusieurs paramètres ont été étudiés pour caractériser la réponse du biofilm : (1) la bioaccumulation ; (2) les enzymes extracellulaires ; (3) les polysaccharides ; (4) les protéines ; et (5) la taxonomie. En parallèle, l'évolution de leur tolérance dans le temps a été étudiée (phase de détection). Des tests de toxicité aiguë sur 6 h ont ainsi été effectués afin d'établir des courbes de toxicité en utilisant le rendement photosynthétique comme biomarqueur d'effet. Tous ces résultats mis ensemble vont permettre d'identifier les paramètres et réponses clés qui permettront de mieux utiliser le biofilm comme outil de biosuivi des contaminations métalliques dans les écosystèmes aquatiques.