Does the rationality of agents always go against cooperation? A game of chicken revisited
La rationalité des agents économiques va t-elle toujours à l’encontre de la coopération ? Le jeu de la poule mouillée
Résumé
This paper interests itself in a "game of chicken" involving heterogeneous players. More precisely, it examines the conditions for the initiation and engagement of cooperative agreements between two types of economic agents: (i) those with a standard rationality (maximization of own payoffs); and (ii) those with a preference for cooperative behaviour (after contract initiation). Each agent knows his own "type" but is ignorant of the 'type" of his partner in the game. However the proportion of the two types of players in the population is common knowledge. This analysis concerns a non-repeated game under incomplete information without the possibility of eliminating opportunism through contracts. We show that higher the proportion of "rational" individuals in the population, higher the incentives for these players to cooperate. A minimum of "rational" agents is necessary to induce cooperation from this population group. The degree of cooperation in the entire population is however independent of the initial proportion of "rational" agents being dictated by the payoff configurations.
Ce papier s'intéresse à "un jeu de la poule mouillée" impliquant des joueurs hétérogènes. Plus précisément, il examine les conditions d'initiation et de respect d'accord de coopération entre deux "types" d'agents économiques : (i) ceux dotés d'une rationalité standard (qui optent pour la maximisation de leurs gains personnels) et (ii) ceux dotés de préférences induisant des comportements coopératifs. Chaque agent connaît son "type" mais ignore le "type" de son partenaire dans le jeu ; il ne connaît que la proportion de joueurs de l'un ou l'autre "type" dans la population. L'analyse se situe dans un cadre de jeu non-répété en information incomplète en absence de tout mécanisme contractuel permettant d'écarter les choix "opportunistes". Nous montrons que la proportion d'individus "rationnels" dans la population est élevée, plus ces joueurs ont une incitation à coopérer. Un minimum d'agents "rationnels" est nécessaire pour induire des comportements coopératifs chez ces mêmes agents. Le degré de coopération dans l'ensemble de la population est indépendant de la proportion initiale d'agents "rationnels" et ne dépend alors que de la structure des gains.