Hunger in the world, trade and agricultural policies. For an ambitious public intervention in agriculture, with more international coordination
La faim dans le monde, le commerce et les politiques agricoles. 2) Pour une intervention publique ambitieuse en agriculture, avec davantage de coordinations internationales
Résumé
This article proposes a reflection on agricultural policies, focusing on the food issue (but excluding here the aspects of trade policies). It is written by accepting the idea that public intervention is warranted in this area (without having to be systematic); the world will need all its agricultures, in their diversity, to achieve the satisfaction of food independence. It also believes that the search for better international coordination between agricultural policies is necessary. Three sections are distinguished. The first recalls the main reasons why agriculture should be considered in connection with public policies, as a specific sector. The second presents the major changes that have occurred from time to time within the CAP, and then highlights the major challenges facing it. The third raises the question of interest for greater international coordination of policies relating to this sector to achieve global food security. It successively addresses several aspects, regularly mentioned in the many debates that focus on food issues today: the stockpiling of agricultural goods by main geographical areas; the conditions required to obtain a sustainable food production in Africa; land grabbing in poor countries, the diversion of farmland to produce biofuels; new technologies of the plants (Genetically Modified Plants).
Cet article propose une réflexion portant sur les politiques agricoles, en mettant l’accent sur la question alimentaire (mais en écartant ici les aspects relatifs aux politiques commerciales). Cette réflexion est conduite en acceptant l’idée que l’intervention publique dans ce secteur est justifiée (sans pour autant devoir être systématique) et que le monde aura besoin de toutes ses agricultures, dans leur diversité, pour parvenir à la satisfaction de la sécurité alimentaire. Elle considère aussi que la recherche d’une meilleure coordination internationale entre les politiques est nécessaire. Trois sections sont distinguées. La première rappelle les principales raisons qui font que l’agriculture doit être considérée, en lien avec les politiques publiques, comme un secteur spécifique. La deuxième présente les grandes adaptations successives qui sont intervenues au sein de la PAC, puis souligne les principaux défis qui se posent à elle. La troisième pose la question de l’intérêt d’une plus grande coordination internationale des politiques ayant trait à ce secteur, ce pour parvenir à une sécurité alimentaire mondiale renforcée. Elle aborde successivement plusieurs aspects, régulièrement évoqués dans les nombreux débats qui portent aujourd’hui sur les enjeux alimentaires : la constitution de stocks de biens agricoles par grandes zones géographiques ; les conditions d’un développement des productions agricoles vivrières en Afrique ; l’encadrement des achats de foncier dans les pays pauvres ; le détournement de foncier agricole pour produire des biocarburants ; les arbitrages sur les nouvelles technologies du végétal (plantes génétiquement modifiées).