Politiques nutritionnelles, régulation des filières et consommation alimentaire - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue INRA sciences sociales Année : 2009

Nutritional policies, food-chain regulation and food consumption

Politiques nutritionnelles, régulation des filières et consommation alimentaire

Résumé

If, for a long time, the prime objective of food policies was to guarantee food safety, nowadays the objectives are more qualitative, at least in the developed countries. The importance of eating “better” has increased progressively in a context where life expectancy is increasing and where shortage has given way to an abundance of low-priced products. According to nutritional standards, food has even become a potential risk factor, with bad eating habits favouring the occurrence of specific illnesses like obesity, diabetes, cancer and heart disease. In the United States, obesity ranks second among the main causes of death (300,000 deaths per year), after tobacco (around 400,000 deaths per year). And the World Health Organization considers that a high energy diet poor in fruit and vegetables is a factor in obesity risk, a risk that may increase because of the relative fall in prices of food products. We attempt to find out whether the present structure of food prices goes against the nutritional recommendations. The food price structure and the socio-economic characteristics of households play a leading role in the distribution of food consumptions, with the price structure going against nutritional quality. In parallel, the private actors’ strategies in the fruit and vegetable sector have not favoured the global consumption of these products whereas the reform of the Sugar Policy could stimulate industrial demand for added sugar. In the face of these observations which are against the nutritional recommendations and the PNNS (French National programme for Nutrition and Health), the public authorities may consider acting on prices to stimulate the consumption of fruit and vegetables by means of subsidies and/or reduce the consumption of fatty animal products by means of taxes. The simulated effects of such policies do not look homogenous within the population, a factor which in some cases could increase the disparities between population categories.
Si l’objectif premier des politiques alimentaires fut, pendant longtemps, de garantir la sécurité alimentaire des populations, les objectifs sont maintenant plus qualitatifs, au moins dans les pays développés. L’importance du « mieux » manger s’est progressivement accrue dans un contexte où l’espérance de vie augmente et où la pénurie a fait place à l’abondance de produits à bas prix. L’alimentation devient même un facteur de risque potentiel, une mauvaise alimentation au sens des normes nutritionnelles favorisant la survenue de maladies spécifiques comme l’obésité, les diabètes, cancers et maladies cardio-vasculaires. Aux Etats-Unis, l’obésité arrive ainsi en second parmi les causes principales de décès (300 000 morts par an) après le tabac (environ 400 000 morts par an). Et, l’Organisation mondiale de la santé considère qu’une alimentation à forte densité énergétique et pauvre en fruits et légumes est un facteur de risque d’obésité, risque qui peut être accru du fait de la baisse relative des prix des produits alimentaires. On cherche alors à savoir si la structure actuelle des prix alimentaires va à l’encontre des recommandations nutritionnelles. Structure des prix alimentaires et caractéristiques socio-économiques des ménages ont bien un rôle premier dans la répartition des consommations alimentaires, la structure des prix allant à l’encontre de la qualité nutritionnelle de la ration. Parallèlement, les stratégies des acteurs privés du secteur des Fruits et légumes n’ont pas conduit à favoriser la consommation globale de ces produits, alors que la réforme de la politique sucrière pourrait stimuler la demande industrielle de sucres ajoutés. Face à ces constats qui s’opposent aux recommandations nutritionnelles et au Programme national nutrition santé (PNNS), les pouvoirs publics peuvent envisager d’agir sur les prix pour stimuler la consommation de fruits et légumes par des subventions et/ou diminuer la consommation de produits gras animaux par des taxes. Les effets simulés de telles politiques n’apparaissent pas homogènes au sein de la population, ce qui pourrait, dans certains cas, accroître les disparités entre catégories de population.

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Dates et versions

hal-02659395 , version 1 (30-05-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02659395 , version 1
  • PRODINRA : 33654

Citer

Philippe Bontems, Vincent V. Requillart. Politiques nutritionnelles, régulation des filières et consommation alimentaire. INRA sciences sociales, 2009, 2, pp.1-8. ⟨hal-02659395⟩
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