L'immunologie de la gestation est essentiellement étudiée chez la souris, modèle pourtant inapproprié pour certains aspects des études. Il ne faut alors pas négliger l'apport de modèles moins connus comme les modèles ovin et bovin. La forme de l'utérus, la placentation peu invasive, l'abondance des tissus, la longue phase péri-implantatoire, la résistance importante à la chirurgie invasive et le clonage somatique permettent la création de modèles expérimentaux originaux. Les analyses phénotypiques bénéficient maintenant d'outils de génomique performants, la disponibilité d'anticorps spécifiques demeurant encore limitée. L'analyse fonctionnelle d'un gène cible spécifique est dorénavant possible par diverses approches. Les ruminants peuvent donc contribuer de façon pertinente à une meilleure compréhension de cet important aspect de la reproduction.