Sensitivity of Sessile and Pedonculate Oak to climate in the RENECOFOR Network. A comparison with beech stands
Sensibilité au climat des chênes sessile et pédonculé dans le réseau RENECOFOR. Comparaison avec les hêtraies
Résumé
Les relations entre le climat et la croissance radiale de 11 chênaies pédonculées et de 4 chênaies sessiliflores (433 arbres) du réseau RENECOFOR ont été étudiées à travers l'analyse des " années caractéristiques " et l'établissement de fonctions de réponse. Les bilans hydriques mensuels utilisés pour expliquer la croissance sont issus d'un modèle à base écophysiologique qui utilise des données climatiques journalières et des paramètres stationnels pour estimer le déficit hydrique du sol. Sur la période 1949-1994, les sécheresses particulièrement intenses et longues des années 1962, 1976 et 1989 et l'année très froide 1956 se sont traduites par des croissances très réduites pour la majorité des peuplements. A l'opposé, l'année humide 1958 a coïncidé avec une forte croissance. Pour le cerne complet, les modèles climatiques expliquent, en moyenne, 28,5 % de la variabilité interannuelle. Les chênaies sont sensibles aux sécheresses estivales ainsi qu'aux conditions climatiques automnales (bilan hydrique d'octobre de l'année n-1) et hivernales (température de décembre). Le bilan hydrique de juillet intervient dans un peuplement sur deux et explique en moyenne 18,5 % de la croissance des chênaies. Les mêmes paramètres interviennent pour la formation du bois final et les modèles sont plus explicatifs (r² moyen : 30,4 %). Pour le bois initial, les modèles sont moins explicatifs (19,1 % en moyenne). Sa formation est en partie liée aux conditions climatiques estivales de l'année précédente et aux températures minimales de juin et/ou juillet. La différence entre les deux essences n'apparaît que pour les années particulièrement sèches avec des réductions plus importantes pour le chêne pédonculé. Les résultats sont comparés à ceux obtenus sur les hêtraies