Les activités agricoles, les forêts et les espaces naturels occupent la majorité de l'espace périurbain et génèrent des aménités pour les ménages. Ces dernières contribuent à l'attractivité résidentielle et constituent un enjeu important pour les politiques publiques locales. L'auteur introduit ces aménités rurales dans un modèle théorique d'économie urbaine. En spécifiant leur expression selon un gradient positif avec l'éloignement de la ville, il aboutit à une expression analytique des prix fonciers, dans laquelle les aménités rurales ont pour effet d'affaiblir la décroissance de la rente foncière avec la distance à la ville. Dans une seconde partie, l'auteur réalise, en s'appuyant sur ce modèle théorique, une étude appliquée à l'échelle communale sur trois départements l'Ain, l'Isère et le Rhône. La fonction de prix hédonistes estime la contribution de caractéristiques de l'environnement rural des espaces périurbains susceptibles d'influencer les prix fonciers résidentiels. Le paramètre estimé de la distance au pôle est plus faible que celui qui prévaut dans les espaces urbanisés. Les ménages apparaissent peu sensibles à l'environnement agricole alors qu'ils sont sensibles aux sites remarquables.