L'objectif du travail est de tester l'effet des déterminants prédits par la théorie néo-institutionnelle concernant le mode de gouvernance, les choix des niveaux de qualité et le prix des contrats. Les auteurs utilisent une base de données sur les contrats de raisin de la région de Mendoza (Argentine). Les tests économétriques sur cette base montrent que certaines prédictions de la théorie des coûts de transaction sont vérifiées. Ainsi, une moins grande spécificité d'actifs pousse bien les parties à faire un choix de contrat plutôt qu'un choix d'intégration. Cependant, d'autres prédictions théoriques sont rejetées. Par exemple, plus la qualité est élevée et plus les parties font un choix de contrat (et non d'intégration), et ce malgré les coûts de mesure associés à l'élaboration d'une bonne qualité de raisin. En matière de choix de qualité, les tests montrent que l'investissement en encépagement, le paiement fractionné, et le faible pouvoir de négociation des caves améliorent la qualité. Par contre, le maintien d'un ancien mode de conduite traditionnel de la vigne diminue cette qualité. Enfin, il est prouvé qu'il existe un fort effet hédonique sur les prix contractuels sur un marché segmenté. Cet effet hédonique est associé à un effet de pouvoir de monopole du vendeur : toutes choses égales par ailleurs, le nombre de vignobles augmente le prix du raisin.