Natural regeneration of 1999 storm-stricken strads in the north eastern quadrant of France
La régénération naturelle dans les peuplements dévastés par la tempête de 1999 dans le quart Nord-Est de la France.
Résumé
In the wake of the 1999 storms that caused considerable damage to French forests, particularly in the north east, a network was set up to observe natural regeneration processes in devastated stands. The aim of the network was to detail the succession of species, based on the major ecological factors pertaining to the north-eastern quadrant of France, in large gaps that were thought to present a problem in terms of regeneration. Initial observations in the network show that three growing seasons after the storm, regeneration is occurring at most sites and involves some economically valuable species such as beech, oak, maple, ash, fir tree, spruce and common pine, sometimes accompanied by pioneer species such as birch, willow or rowan trees. Density and composition of the regeneration are heavily influenced by the environment (pH, waterlogging) as well as the previous population. Regeneration in a calcareous environment comprises a wider variety of species than acidic ones and is generally strong except in the specific case of softwood plantations. Regeneration in acidic to slightly acidic environments often involves beech, birch and goat willow and is of variable density largely dependent, in the case of former beech groves, on the number of surviving trees on the plats and on the presence of hydromorphy. However, although regeneration is occurring, it is uncertain whether it will persist and many questions remain as to how it will evolve. Monitoring of the network will provide insight into the development of mixtures of species, particularly in the calcareous environments, as well as on the constraining effects of game and competing vegetation on regeneration. The data will assist in devising appropriate silvicultural pathways for the various situations encountered.
Suite aux tempêtes de 1999, qui ont causé des dégâts considérables à la forêt française et particulièrement dans le quart Nord-Est, un réseau d’observation des dynamiques naturelles de régénération dans les peuplements dévastés a été mis en place. L’objectif de ce réseau est de préciser la succession des essences dans les grandes trouées jugées problématiques du point de vue de la régénération, en fonction des principaux facteurs écologiques du quart Nord-Est de la France. Les premières observations sur ce réseau montrent que, trois saisons de végétation après la tempête, la régénération est présente dans la majorité des sites, et composée d’essences intéressantes du point de vue économique comme le Hêtre, les Chênes, l’Érable, le Frêne, le Sapin, l’Épicéa ou le Pin sylvestre, parfois accompagnées de pionniers comme les Bouleau, Saules ou Sorbier des oiseleurs. La densité et la composition de cette régénération sont fortement influencées par le milieu (pH, engorgement) ainsi que par le peuplement antécédent. La régénération en milieu calcaire, plus riche en essences que celle des milieux acides, est en général abondante, sauf pour le cas particulier des plantations résineuses. La régénération en milieu acide ou peu acide, souvent riche en Hêtre, Bouleau, et Saule Marsault, présente une densité variable qui dépend beaucoup, pour les anciennes hêtraies, de la quantité de préexistants sur les parcelles, ainsi que de la présence d’hydromorphie. Si elle est bien présente, la régénération n’est cependant pas totalement acquise, et bien des questions subsistent quant à son évolution. Le suivi du réseau permettra de connaître l’évolution des mélanges d’essences, notamment dans les milieux calcaires, ainsi que l’effet des contraintes à la régénération que sont le gibier et la végétation concurrente, afin de proposer à terme des itinéraires sylvicoles adaptés aux différentes situations rencontrées