L'étude utilise des données issues d'un traitement spécifique des fichiers du recensement de population de 1999 permettant de localiser à l'échelle de l'îlot le lieu de travail et de résidence des actifs ayant un emploi. Les emplois se distribuent de façon très compacte dans le centre ville de Dijon, avec une prééminence marquée du centre historique et des quartiers à l'ouest et à l'est de la ville. En périphérie, les emplois se localisent dans les zones d'activités industrielles ou commerciales. Les espaces déficitaires en emplois correspondent aux zones résidentielles de l'agglomération (faubourgs Nord et Sud dijonnais), ou à Fontaine-lès-Dijon, Talant et Chenôve (en dehors des zones d'activités industrielles ou commerciales). Les emplois localisés à Dijon sont occupés pour moitié par des actifs résidant dans la ville, l'autre moitié l'étant par des travailleurs venant des communes de banlieue et des communes périurbaines. A l'échelle infracommunale, l'hypercentre dijonnais attire quotidiennement de très nombreux actifs, le quartier de l'Université et du Bocage, la zone industrielle nord de Dijon et la zone industrielle de Chenôve sont également très attractifs. Les distances parcourues pour se rendre à son travail sont différentes selon le genre, l'âge et la catégorie socioprofessionnelle des actifs. Les femmes sont plus proches de leur lieu de travail que les hommes ; les plus de 50 ans résident plus près de leur travail ; les indépendants, les employés et les cadres parcourent des distances plus courtes que les professions intermédiaires et les ouvriers.