L'auteur a demandé à quatre collègues étrangers (M. de Benedictis, F. Heidhues, W. Moyer et M. Tracy) de donner leurs points de vue sur l'économie rurale en France, vue à la fois comme une discipline et comme une profession. II est frappant de constater combien ces points de vue, nécessairement partiels et différents, convergent en fait. Ils soulignent l'importance des approches pluridisciplinaires qui, dans le passé, ont permis de bien mettre l'accent sur les dimensions sociale et rurale. Cette spécificité française est beaucoup moins nette aujourd'hui du fait de la prééminence des approches néo-classiques. Les principales limites soulignées par ces voisins sont nos réticences à nous engager dans des analyses normatives des politiques agricoles et la faiblesse des liaisons entre recherche et enseignement, deux avertissements sur lesquels nous devons en effet méditer.