En Tanzanie, l'inscription scolaire réelle a lieu 2 ou 3 ans plus tard en moyenne que l'âge légal d'inscription. Dans cet article, les auteurs développent un modèle micro-économique qui leur permet de dégager des explications diverses à de tels retards. Ils évaluent simultanément l'âge d'inscription et la durée d'études par des techniques de probabilité maximale basées sur les données de l'enquête "Développement des Ressources Humaines" effectuée en Tanzanie en 1992-1993. Un résultat particulièrement intéressant de leur analyse économétrique est que les garçons et les filles suivent des modèles de scolarité fondamentalement différents. Leur modèle suggère que cela pourrait être dû au fait que la formation aux activités économiques familiales est de moindre rapport, mais il pourrait être également rapproché du désir d'avoir des filles prêtes à marier aussi tôt que possible.