Cet article mobilise la théorie des systèmes complexes de H. A. Simon (1981) afin de démontrer les fondements structurels et dynamiques de l'organisation en groupe de sociétés qui domine le système productif français. L'objectif est de mettre en évidence l'importance de la forme d'organisation pour la dynamique et les performances des firmes. Cette approche est mise à l'épreuve des faits par une analyse statistique sur données individuelles. Menée dans le cadre des industries agro-alimentaires et sur la période 1980-1993, cette analyse permet de préciser l'ampleur de la prédominance croissante des groupes et certains mécanismes fondamentaux de l'évolution des formes d'organisation industrielle en France.