Les variations de conductances hydrauliques totales induites par une sécheresse ont été suivies tout au long d’une saison de végétation dans une parcelle de Picea abies âgés de 30 ans. gL a été calculé à partir de mesures simultanées de potentiels hydriques foliaires et de densités de flux de sève dans les troncs. Le déficit hydrique dans le sol a réduit nettement gL, cette réduction étant probablement localisée dans le compartiment sol-racine. La chute de gL n’a pas induit de diminution importante du potentiel hydrique minimum parce que les densités de flux de sève maximales ont été réduites proportionnellement à gL. Nous faisons l’hypothèse que les valeurs maximales journalières de flux de sève chez l’épicéa sont ajustées en fonction de la conductance hydraulique totale, ceci ayant pour effet de maintenir le potentiel hydrique minimum au dessus du point de dysfonctionnement xylémique causé par la cavitation des trachéïdes.