Un dosage des somatomédines (IGF) plasmatiques de téléostéens a été mise au point, en utilisant une protéine du sérum de truite qui lie spécifiquement les IGF humains (Niu and Le Bail 1993). Pour éliminer les risques d'interférence dus aux protéines de liaison (IGF-BP), I'activité IGF des différents échantillons a été extraite à l'aide de SP Sephadex C-25 en condition acide. La contamination en IGF-BP de ces extraits est estimé à 5% par dosage de la liaison et n'est pas détectable en western ligand blot. L'IGF-I humain a ete utilisée comme standard et comme traceur. La sensibilité du dosage est de 0.15-0.40 ng/ml (ED90) et 1'ED50 varie entre I et 3 ng/ml. L'IGF-II humain est reconnue partiellement mais aucune réaction croisée n'est observée avec de l'insuline de différentes espèces ni avec les autres hormones testées. Les courbes d'inhibition obtenues avec les sera de mammifères et de téléostéens sont parallèles a la courbe standard. Ces résultats montrent que le dosage par protéine de liaison est capable de quantifier une activité de type IGF dans le sérum des téléostéen, et que le site de liaison des IGF est resté bien conservé au cours de l'évolution des vertébrés. En utilisant ce dosage, nous avons mesure l'activité IGF et les niveaux d'hormone de croissance (GH) dans des plasmas de jeunes truites arc-en-ciel abattues toutes les heures et demie durant 24h. Les profils nycthéméraux des deux hormones, qui sont de type pulsatile, apparaissent similaires. Une corrélation significative est observée entre les niveaux de GH et les activités IGF circulant une heure et demie plus tard. Des observations analogues ont été faites chez des truites adultes cathétérisées. Cependant, les niveaux plasmatiques de GH sont très différents d'un animal à l'autre, alors que les variations de l'activité IGF sont moins prononcées. Dans une troisième expérience, des truites ont été réparties en trois groupes: un groupe contrôle, un groupe traité avec de la GH bovine et un groupe soumis a un jeûne prolongé. Chez les animaux a jeun, les niveaux de GH augmentent alors que les activités IGF diminuent. Chez les animaux injectés avec de la GH, les activités IGF sont significativement plus levées que chez les animaux témoins. Ces résultats suggèrent que, comme chez les mammifères, la sécrétion des IGF plasmatiques est contrôlé par les niveaux circulants de GH et que les variations de la réceptivité tissulaire la GH dépendent de l'état nutritionnel des animaux.