L'amelioration actuelle des marches mondiaux des cereales ne remet pas en cause la tendance a l'accroissement des excedents. La necessite demeure donc d'une maitrise economique de l'offre. Parmi les mesures recentes destinees a reguler l'offre de produits de grandes cultures figure le retrait des terres. Lors de sa premiere annee de mise en place, cette mesure a eu peu d'effet en France, probablement en raison de la modicite des primes accordees. S'il est necessaire que les agriculteurs retirent un avantage economique de cette mesure, il parait en outre souhaitable qu'elle ne provoque pas un accroissement des aides au soutien des marches agricoles. Ces objectifs, individuels et communautaires, sont-ils compatibles ? Des jacheres non alimentaires ne seraient-elles pas une des solutions pouvant en faciliter le rapprochement ? Telles sont les questions auxquelles il a ete tente de repondre a l'aide d'un outil de simulation applique a des donnees analytiques provenant d'un echantillon de plus de mille exploitations reparties dans deux departements, l'un a culture cerealiere intensive caracterisant assez bien le Bassin parisien, l'autre a culture moins intensive caracteristique de sa peripherie.