Les effets de la nature des lipides (suif-coprah, « SC », ou suif-coprah tricaproïne, « SCT »), de la teneur en protéine (moyenne, « M », c.à.d. 24 p. 100 de la matière sèche, « MS », ou haute, « H », c.à.d. 31 p. 100 de MS) ou de la quantité de tricaproïne utilisée (4,5 ou 11,4 p. 100 de MS) sur l’utilisation digestive de laits de remplacements ont été comparés au cours de 3 essais successifs mettant en jeu 56 agneaux préruminants. La digestibilité a été mesurée à 2 et 5 semaines (essai 1, 16 agneaux limousins), à 1, 2 et 3 semaines (essai 2, 24 agneaux limousins) et à 2 et 4 semaines (essai 3, 16 agneaux Ile-de-France). Dans le cas des laits « SC », la digestibilité de MS, E (énergie) et N (azote) augmente de façon linéaire (P < 0,005) entre la première semaine (CUDa de 95,5, 94,6 et 95,1 p. 100 respectivement) et la troisième semaine (CUDa de 98,0, 97,6 et 97,0 p. 700 respectivement). Pour ce type de laits, la digestibilité des 3 constituants s’accroît avec la teneur en protéines (P < 0,05) chez les animaux les plus jeunes (1 et 2 semaines) de 95,3, 94,2 et 95,0 p. 100 à 96,8, 97,1 et 96,3 p. 100 respectivement pour les laits « SCM » ou « SCH ». Dans le cas des laits « SCT », la digestibilité des 3 constituants n’est pas influencée par l’âge des animaux ou la teneur en protéines des laits ; en comparaison des valeurs observées dans le cas des laits « SC », elle est accrue (P < 0,05) chez les animaux les plus jeunes (1 et 2 semaines) de 96,1, 95,6 et 95,5 p. 100 à 98,4, 98,3 et 97,0 p. 100 respectivement pour MS, E ou N. Dans le cas des laits « SCM » et chez les animaux de 1 semaine, la digestibilité des 3 constituants est corrélée positivement avec le poids de naissance des agneaux (r = 0,70) et inversement avec leur vitesse de croissance dans le cas de MS et de E (r = - 0,86). A tous les autres âges ou pour tous les autres régimes, aucune relation ne relie la digestibilité de MS, E ou N au poids de naissance ou à la vitesse de croissance des animaux.