Variability of pathogenicity in Plasmopara viticola. I. - Comparative aggressiveness of different monosporocystic clones ; influence of pathogen heterokaryosis
Etude de la variabilite du pouvoir pathogene de Plasmopara viticola a l'egard de la vigne. I. - Comparaison de clones monosporocystes ; role de l'heterocaryose du parasite
Résumé
A basic study on the natural variability of pathogenicity in Plasmopara viticola was undertaken in order to estimate the risks that the resistance genes of grapevine may fail. Firstly, great heterogeneity was found both in sporocyst size and in number of nuclei per sporocyst and thus in zoospore number. However, the most important differences were genetic ones between different nuclei : by means of successive single sporocyst multiplications, clones were obtained whose sporulation rate was greatly reduced in comparison with that of the initial population. In particular, one sporocyst randomly taken in a natural population gave rise in this way to several clones, each very probably homokaryotic but differing from others in level of aggressiveness. Mixed inoculation with different clones gave pathogenicity higher than that of each clone considered separately. This synergism could be due to complementary action of various types of nuclei. Moreover, the results of inoculation with a mixture of two clones, one resistant and the other susceptible to metalaxyl, suggested that nuclear exchanges had taken place by anastomosis between thalli of the two origins. Such nuclear exchanges between thalli whose nuclei carry complementary genetic information may keep the aggressiveness of the parasite at a high level. The incidence of these findings on the selection that less susceptible varieties may exert on the population of nuclei of Plasmopara viticola remains to be considered.
Une étude de base sur la variabilité naturelle du pouvoir pathogène de Plasmopara viticola a été engagée afin d’estimer les risques éventuels de faillite des gènes de résistance de la vigne. Cette variabilité se manifeste tout d’abord par une grande hétérogénéité de dimension du sporocyste et du nombre de ses noyaux, donc de zoospores. Cependant, ce sont les différences génétiques entre noyaux qui revêtent le plus d’importance : on a pu, grâce à des repiquages monosporocystes successifs obtenir des clones dont le taux de sporulation présente une variabilité réduite par rapport à celle de la population initiale. On a montré notamment qu’un sporocyste, prélevé au hasard dans une population naturelle, peut donner naissance à plusieurs clones, très probablement homocaryotiques, présentant des niveaux d’agressivité variés. Le pouvoir pathogène d’un mélange de clones différents utilisé en infection artificielle est supérieur à celui des clones utilisés séparément. Cette synergie peut s’expliquer par une complémentarité de codage génétique entre noyaux différents. Par ailleurs, on doit supposer l’existence d’échanges nucléaires entre thalles, grâce à la formation d’anastomoses, pour interpréter la composition des sporocystes issus de la contamination par un mélange de clones résistants et sensibles au métalaxyl. Ces échanges nucléaires entre thalles dont les noyaux portent des informations génétiques complémentaires doivent maintenir l’agressivité du parasite à son niveau maximum. Les conséquences de cette situation sur la sélection que peuvent opérer les variétés peu sensibles parmi les populations nucléaires de Plasmopara viticola sont à évaluer.
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